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8 mars : vie pro/vie perso : l’apec souligne les inégalités hommes/femmes

Dans une étude sur la conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle des cadres, l’Apec montre que les difficultés concernent davantage les femmes.

L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) tire quatre enseignements de son étude (*) sur la conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle des cadres :1/ Les femmes cadres font état de plus de difficultés à concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle que les hommes cadres.

2/ Les temps de vie sont plus en concurrence chez les femmes cadres, entraînant des concessions sur le plan personnel mais aussi professionnel.

3/ Le télétravail apporte de la souplesse, mais les cadres expriment également d’autres attentes.

4/ Améliorer la conciliation des temps de vie contribuerait à réduire les inégalités et serait bénéfique en matière d’évolution professionnelle pour tous les cadres.

Si l’on isole des résultats dans le détail, on s’aperçoit que les femmes cadres sont nettement plus nombreuses que les hommes à faire état de difficultés précises à concilier le pro et le perso.

À la question « Vous arrive-t-il de rencontrer des difficultés pour concilier votre vie personnelle et votre vie professionnelle ? », les femmes sont 52 % à répondre « oui, plutôt » ou « oui, tout à fait », contre 41 % des hommes.

À la même question posée à des cadres « en charge d’au moins un enfant de moins de 3 ans », la proportion monte à 84 % de « oui » pour les femmes, contre 61 % pour les hommes.

À la même question posée à des « managers » (indépendamment d’enfants à charge), la proportion de « oui » est de 80 % pour les femmes, contre 63 % pour les hommes.

 

SANTÉ PSYCHOLOGIQUE ET PHYSIQUE DAVANTAGE IMPACTÉES :

À la question « Les difficultés de conciliation vie personnelle-vie professionnelle impactent-elles négativement votre santé psychologique ou votre santé psychique », 82 % des femmes et 73 % des messieurs répondent « oui, tout à fait » ou « oui, plutôt » pour la santé psychologique, 79 % des femmes et 75 % des hommes « oui, tout à fait » ou « oui, plutôt » pour la santé physique.

L’écart hommes-femmes se creuse à nouveau quand on aborde le quotidien du foyer. À la question « La charge des activités domestique repose-t-elle principalement sur vous ou sur votre conjoint.e ? », 54 % des femmes répondent qu’elle retombe sur elles, 17 % des hommes qu’elle retombe sur eux.

À la même question concernant « la gestion des enfants et de leurs activités », 54 % des femmes disent l’assumer, contre 12 % des hommes.

À la question « Vous arrive-t-il, en raison de votre vie professionnelle, de ne pas passer autant de temps que vous souhaiteriez avec vos proches », 28 % des femmes répondent « souvent », contre 19 % des hommes.

 

RENONCEMENT PLUS MARQUÉ AUX ACTIVITÉS PERSONNELLES :

À la même question concernant « le renoncement à des activités personnelles (sport, loisirs, sorties, etc.) » à cause de la vie professionnelle, 28 % des femmes répondent « souvent » contre 16 % des hommes.

À la même question concernant le fait d’avoir « une moins bonne hygiène de vie (moins bien vous alimenter, ne pas dormir, etc.) » à cause de la vie professionnelle, 27 % des femmes répondent « souvent » et 60 % « occasionnellement », contre 18 % et 47 % des hommes respectivement.

Concernant le télétravail, 75 % des cadres concernés (hommes et femmes confondus) indiquent qu’il facilite la conciliation entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Mais les femmes cadres sont plus enclines (73 %) que les hommes (59 %) à utiliser la totalité de leurs jours de télétravail.

 

FAVORISER L’ÉGALITE PROFESSIONNELLE EN AGISSANT SUR LA RÉMUNÉRATION ET LA MENTALITÉ MANAGÉRIALE :

Enfin, à la question « Pour favoriser l’égalité femmes-hommes au travail, sur quels axes prioritaires faut-il agir selon vous ? », un dernier écart se creuse. Les femmes sont 62 % à trouver qu’il faut agir en premier lieu sur « les niveaux de rémunération », contre 46 % des hommes, et 40 % en second lieu sur « la mentalité des managers », contre 31 % des hommes.

Gilles Lockhart

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