Date
Créée en octobre 1945 au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Sécurité sociale fête son 80ᵉ anniversaire. Malgré les défis, elle demeure un socle essentiel du pacte républicain où les organisations syndicales jouent un rôle important.

UN CHOIX DE SOCIÉTÉ :
Si le système a perpétuellement évolué pour s’adapter et répondre aux défis démographiques et économiques auxquels il est confronté, ses fondements restent profondément ancrés. Le manifeste collectif rédigé par les branches de la Sécurité sociale à l’occasion de cet anniversaire en témoigne : « Héritée des générations qui nous ont précédés, la Sécurité sociale est le fruit d’une ambition commune : garantir à toutes et tous l’accès aux soins, l’accompagnement aux différents moments de la vie, et la possibilité de vieillir dignement. C’est un modèle solidaire dont nous sommes tous responsables. La Sécurité sociale est plus qu’un droit, c’est un choix de société. À nous de la préserver et de la transmettre aux générations futures. »
DES DÉFIS MULTIPLES :
Alors que la Sécurité sociale suscite de nombreuses interrogations (soutenabilité financière, vieillissement de la population, rôle des partenaires sociaux…), son pacte fondateur reste d’une actualité brûlante, à l’image des récents projets gouvernementaux de décrets de doublement des franchises médicales, dénoncés à l’unisson par les organisations syndicales.
Et si la Sécu demeure cet indispensable bien commun, « c’est parce qu’à l’heure de s’engager dans sa vie personnelle, professionnelle et familiale, la viabilité du système de protection sociale est une clé de confiance essentielle au progrès de la société », comme l’écrit la CFE-CGC dans son grand document militant « Restaurons la confiance ».
UNE RESPONSABILITÉ COLLECTIVE :
« Je ne connais pas de projet à la fois plus motivant à défendre et plus attaqué que notre Sécurité sociale tant celle-ci constitue la colonne vertébrale de notre société depuis l’après-guerre, résume François Hommeril, président de la CFE-CGC, en cette rentrée sociale. Ne plus craindre de vieillir, ne plus craindre d’être malade : voici des combats qui demeurent fondamentaux. Nous avons une responsabilité collective, y compris les organisations syndicales qui sont des acteurs et des dépositaires de notre système de protection sociale. Je rappelle par ailleurs combien les populations de l’encadrement – agents de maitrise, techniciens, ingénieurs, cadres – sont d’importantes parties prenantes pour la solvabilité financière de notre système social. »
Mathieu Bahuet
A lire aussi : le dossier 80 ans de la Sécurité sociale dans le magazine CFE-CGC de septembre 2025