« Cette loi n’a pas passé tous les obstacles car il en reste un de taille, à savoir l’opposition de la population et des travailleurs représentés par l’intersyndicale, résumait samedi matin François Hommeril, président de la CFE-CGC, au micro de Sud Radio. Depuis trois mois, le président de la République fait comme si ce mouvement social n’existait pas malgré 12 grandes journées de mobilisation, et alors que nous avons démonté tout l’argumentaire pour justifier cette réforme particulièrement injuste. L’exécutif est comme une voiture lancée à 130 km/h face à un mur et fait comme si ce mur n’existait pas. »
L’allocution d’Emmanuel Macron lundi soir n’est pas de nature à apaiser la crise démocratique et sociale, déplore l’intersyndicale, qui fait savoir qu’elle suspend les réunions avec l’exécutif dont celle de ce mardi à l’Élysée. « Les propos tenus par le président de la République confirment son mépris envers les organisations syndicales et l’ensemble de la population, et démontrent qu’il n’a toujours pas compris la colère qui s’exprime dans le pays. Il doit respecter la démocratie sociale et le rejet très majoritaire de cette réforme par la population. »
Alors que le président de la République a indiqué vouloir engager ces prochains mois avec les partenaires sociaux un « nouveau pacte de la vie au travail » sur des sujets tels que les revenus, les progressions de carrières, les conditions de travail et l’usure professionnelle, François Hommeril a dénoncé, dans un tweet, « l’attelage habituel de la course en sac du discours fumeux ».
Mathieu Bahuet