salaires en hausse dans les tpe-pme
Les salaires dans les PME et les très petites entreprises ont augmenté en moyenne de 5,49 % entre décembre 2021 et janvier 2023, soit plus que l’inflation, selon une étude du Cercle Perspectives.
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Les salaires dans les PME et les très petites entreprises ont augmenté en moyenne de 5,49 % entre décembre 2021 et janvier 2023, soit plus que l’inflation, selon une étude du Cercle Perspectives.
Selon l’étude, les salaires ont ainsi augmenté de + 5,49 % en moyenne entre décembre 2021 et janvier 2023 dans les TPE-PME, soit plus rapidement que l’inflation (+ 5,2 % en 2022). Les salariés non-cadres ont vu leur salaire augmenter plus rapidement (+ 5,67 %) que les cadres (+ 4,40 %), notamment sous l’effet de la triple revalorisation du SMIC sur la période (+ 0,9 % au 1er janvier 2022, + 2,65 % en mai et + 2,01 % en août 2022), qui a conduit aussi à revaloriser les salaires au voisinage du salaire minimum.
De même, les femmes, qui sont structurellement moins bien rémunérées, à compétences égales, que les hommes, ont bénéficié d’un léger effet de rattrapage avec une augmentation de leur salaire de + 5,66 % contre + 5,35 % pour les hommes.
Les secteurs confrontés aux plus grandes difficultés de recrutement ont mis le paquet pour attirer ou conserver leurs collaborateurs. C’est le cas, par exemple, du transport (+ 7,17 %) ou de l’hôtellerie-restauration (+ 6,35 %).
Similairement, les régions où l’augmentation des salaires avait été moins forte que la moyenne nationale au premier semestre 2022 ont redressé la barre au second. C’est le cas de la région PACA (+ 2,73 % au S2 2022) ou de la région Grand Est (+ 3,43 %).
Par ailleurs, l’enquête annuelle menée par l’Association française de la gestion financière (AFG) sur l’épargne salariale et la retraite collective d’entreprise à fin 2022 montre une forte progression de la collecte ainsi qu’une accélération de l’équipement des petites entreprises. Entre 2021 et 2022, le nombre d’entreprises proposant au moins un dispositif d’épargne salariale à leurs salariés est passé de 360 000 à 378 200, soit une augmentation globale de + 5 %. Cette progression culmine à + 6,2 % dans les entreprises de moins de 10 salariés, qui sont encore moins équipées de ce type de dispositif.
En global, les versements sur les plans d’épargne salariale sont en forte hausse : 19 milliards d’euros en 2022 (+ 16 % par rapport à 2021), tirés par la forte hausse de l’intéressement et de la participation (+ 30 %), due aux résultats records dégagés par les entreprises en 2021. La collecte nette s’établit à 2,6 milliards d’euros contre 0,8 milliard en 2021 et se concentre sur les fonds actions et mixtes, ce qui témoigne de l’appropriation de ces dispositifs par les épargnants dans un objectif de moyen-long terme, écrit l’AFG.
Les plans d’épargne retraite (PER) collectifs créés par la loi Pacte de 2019 continuent de se développer, contribuant à l’accélération de l’épargne retraite. On comptabilise 140 800 entreprises équipées des nouveaux PER collectifs (+ 18 % sur un an) et 2,6 millions d’épargnants salariés dotés d’un tel dispositif (+ 48 % sur un an).
Cette progression est en partie aidée par les transferts des anciens PERCO vers les nouveaux PER. Les PER collectifs remplacent peu à peu les anciens PERCO et représentent aujourd’hui plus des trois-quarts des encours d’épargne retraite collective en comptes-titres.
Dominique Dorchies, présidente de la Commission épargne salariale et retraite de l’AFG, salue une « année 2022 marquée par une très belle collecte » et estime que 2023 s’ouvre sous de bons auspices « avec l’accord national interprofessionnel (ANI) pour le partage de la valeur qui constitue une très belle avancée, notamment pour les salariés des PME ».
Gilles Lockhart